Parlons d’abord des choses sérieuses : depuis le 1er octobre et la dernière augmentation des prix, les ventes officielles de tabac sont à la baisse.
Cette tendance se confirme depuis le 1er janvier 2013, et nous connaissons à nouveau l’effet ciseaux, ce qui n’était plus arrivé depuis 2003.
L’effet ciseaux c’est le phénomène constaté lorsque l’augmentation en valeur (par la hausse des prix) ne compense plus la baisse en volume.
Sur le premier trimestre, à fin mars, la vente des cigarettes a reculé de 8.6 % en volume et de 2.5 % en valeur. L’Etat qui escomptait une augmentation de ses recettes fiscales est le grand perdant. Il n’y a pas de gagnant, à l’exception des trafiquants et des caisses des Etats voisins.
Les ventes hors circuit officiel sont désormais supérieures à 25 %, et la barre de 30 % sera dépassée si l’augmentation prévue en juillet est appliquée.
Les deux arguments pour augmenter les prix, le prétexte de santé publique et de meilleures recettes fiscales, sont contredits par la réalité.
Terminons sur une note plus gaie avec l’histoire de l’arroseur arrosé : a été pris celui qui croyait prendre. Seuls les corrupteurs, les grands labos pharmaceutiques passeront encore à travers les gouttes.
Michel Burton – La Revue des Tabacs – avril 2013