2003, c’était bien il y a dix ans ? ……
Petit retour en arrière, en 2003. Dans un bel élan commun, les ministères des Finances et de la Santé imposèrent trois augmentations de taxes sur le tabac en l’espace de douze mois, le premier escomptant plus de recettes fiscales et le second promettant un net recul du nombre de fumeurs. A très court terme, ils pensèrent avoir atteint leurs objectifs. Cocorico !
Las, il fallut vite déchanter : les recettes fiscales baissèrent, le nombre de fumeurs s’approvisionnant dans le réseau officiel aussi. Mais on venait d’ouvrir la boîte de Pandore. Le nombre de fumeurs ayant déserté, les achats officiels furent plus que compensés pas ceux des fumeurs devenus clients des réseaux parallèles. Un résultat calamiteux. Aujourd’hui le phénomène perdure et, après plusieurs années de dénégation sortie tout droit de la méthode Coué, tous l’admettent !
Ont-ils retenu la leçon ? que nenni. En 2013 (octobre 2012-janvier 2014) on remet le couvert avec la même brutalité et le même aveuglement qu’alors. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, nous allons « droit dans le mur en klaxonnant », pour reprendre une saillie politique célèbre. Pour le plus grand profit de nos voisins européens qui, par discrétion, n’osent pas nous dire merci mais pensent très fort : « ils sont fous ces Gaulois »………..
Edito de Michel BURTON,
Revue des Tabacs – mai 2013
