Réaction face à l’intolérance

tatiHeureusement que le ridicule ne tue pas, sinon l’étage de la direction générale et juridique de Métrobus serait décimé. Cette société de régie publicitaire qui loue les emplacements dans le métro et sur les bus a en effet censuré l’affiche de Jacques Tati, ce bon Monsieur Hulot, au prétexte qu’il avait sa pipe au bec, éteinte de surcroît. Même punition pour Audrey Tautou, dans le rôle de Coco Chanel, tenant une cigarette entre ses doigts.

Ces collabos d’un nouveau genre seraient à leur place dans les hautes vallées du Pakistan auprès de leurs frères talibans, tortionnaires des libertés. Même Claude Evin, l’instigateur de la loi éponyme, s’est insurgé : « Ridicule ! », a-t-il déclaré. Quant à Madame Bachelo, en charge de la santé publique, elle nous a gratifiés d’un adorable : « Ah non ! Moi, je ne suis pas pour enlever la pipe à Jacques Tati ! » Mais que fait la police ?……

Extrait de l’édito de Michel Burton dans la Revue des Tabacs n° 564 du mois de mai 2009

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