Avant de vous présenter la Confrérie de Jean Nicot, j’aimerais lever le trouble que vous pourriez éprouver devant le terme de «confrérie», porteur d’ésotérisme et qui se limiterait à un folklore désuet.
Au Moyen Âge, alors que le territoire français dépendait partiellement du royaume d’Angleterre, des conflits naquirent sur l’objectivité de la qualité des produits de bouche destinés aux différentes communautés. Les Anglais reprochaient en effet aux Français de leur réserver des denrées de moindre qualité. Des chartes furent alors établies pour garantir, grâce à la dégustation, le contrôle de la qualité, la répression des fraudes et, in fine, la perception des taxes.
Les Confréries originelles étaient gardiennes de ces chartes. Elles s’apparentaient à de véritables magistratures et étaient dotées de tenues particulières. Les premières apparurent vers la fin du XIIe siècle dans la région bordelaise, afin de garantir la qualité des grands vins. Les Confréries n’ont pas survécu à la disparition des corporations lors de la Révolution. Et ce n’est que vers 1960, avec le développement du tourisme et le retour aux produits naturels, qu’elles sont réapparues. Aujourd’hui elles rassemblent des «compagnons» prônant la joie de vivre et les produits du terroir. Gardiennes des traditions et du folklore, leur origine leur confère une crédibilité d’expertise et d’objectivité.
La Confrérie de Jean Nicot est l’une des plus anciennes Confréries actuelles. En faisant sa connaissance, vous ne resterez pas indifférent à sa philosophie et à ses valeurs de bon sens, de tolérance et de convivialité. Je souhaite sincèrement que cette découverte ait un lendemain: celui de nous rejoindre ou, tout au moins, de devenir un de nos sympathisants.
François Dutreil
Grand Maitre de la Confrérie
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